Alibaba contre-attaque & la Chine s’en prend à l’IA

Chine, Tongyi Qianwen et ChatGPT

Le géant chinois Alibaba a récemment dévoilé « Tongyi Qianwen », un chatbot intelligent qui, à l’image de ChatGPT d’OpenAI, saura rédiger des textes de manière autonome et effectuer des recherches en ligne. L’entreprise prévoit d’intégrer ce chatbot dans l’ensemble de ses services, y compris les plateformes de vente en ligne comme AliExpress et les moteurs de recherche, sans pour autant préciser de date précise. Pour son lancement, Alibaba a choisi sa plateforme de messagerie: DingTalk.

Alibaba a pris, comme Google d’ailleurs, un retard assez important par rapport à ChatGPT. Par contre, ce qui joue en sa faveur, du moins en Chine, c’est l’isolation du marché chinois. La pénétration de ChatGPT en Chine doit actuellement être assez faible (vu la politique protectionniste du gouvernement chinois) ce qui laisse de l’espace à Tongyi Qianwen.

La Chine se tourne vers la régulation de l’IA

Par ailleurs, l’autorité chinoise en charge du cyberespace a annoncé son intention de mettre en place des mesures pour encadrer les services d’intelligence artificielle générative. Les entreprises devront soumettre des évaluations de sécurité aux autorités avant de proposer leurs produits au public.

Ces mesures, élaborées par la Cyberspace Administration of China (CAC), interviennent alors que plusieurs pays réfléchissent à la manière de limiter les risques liés à l’IA générative, qui a connu un essor important suite au lancement de ChatGPT par OpenAI. Ces régulations surviennent également après que de grandes entreprises chinoises, telles que Baidu, SenseTime et Alibaba, ont présenté leurs nouveaux modèles d’IA capables de fournir des services allant des chatbots aux générateurs d’images.

Des sanctions prévues pour les contrevenants

La CAC a déclaré que la « Chine soutient l’innovation et l’application de l’IA, tout en encourageant l’utilisation de logiciels et de données sûrs et fiables. Néanmoins, le contenu généré par l’IA doit être en accord avec les valeurs socialistes fondamentales du pays« .

Les entreprises seront responsables de la légalité des données utilisées pour former les produits d’IA générative et devront prendre des mesures pour prévenir toute discrimination lors de la conception des algorithmes et des données d’apprentissage. Par ailleurs, les fournisseurs de services devront exiger des utilisateurs qu’ils fournissent leur véritable identité et les informations associées.

En cas de non-respect des règles, les entreprises pourraient être sanctionnées par des amendes, la suspension de leurs services ou même des enquêtes criminelles. Si un contenu inapproprié est généré par leurs plateformes, elles auront trois mois pour mettre à jour leur technologie afin d’éviter que des contenus similaires ne soient à nouveau produits. Ces nouvelles régulations devraient être mises en place dans le courant de l’année.

La Chine vise à devenir un leader mondial de l’IA d’ici 2030. Selon le cabinet de conseil McKinsey, ce secteur pourrait contribuer chaque année à hauteur de 600 milliards de dollars au PIB chinois d’ici cette date.

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